Mouammar Kadhafi, inspiré par le panarabisme de Nasser, a pris le pouvoir en Libye en septembre 1969. Il a aussitôt imposé l’arabe comme seule langue officielle et, dans les vingt années qui ont suivi, il a interféré dans les affaires internes de 42 pays par le financement du terrorisme, la subversion ou l’agression militaire. Le président Sadate estimait qu’il était « fou à 100 % ».
En 1986, il fut visé par un raid américain qui entraîna la mort de sa fille de trois ans en répression d’un attentat à la bombe dans une discothèque de Berlin qui avait causé la mort de deux soldats états-uniens. Il est aussi responsable de l’attentat contre le vol 103 de la PanAm qui fit 270 morts et dont il aurait eu lui-même l’idée.
Kadhafi avait fait de son pays un membre de facto du Pacte de Varsovie, mais depuis l’effondrement de l’URSS il est isolé. Après la chute de son héros, Saddam Hussein, il a décidé de tenter de retrouver une légitimité internationale et de mettre un terme à son programme d’armes de destruction massive. Il a également reconnu sa responsabilité dans l’attentat du vol 103, mais il continue d’affirmer qu’il n’a que sous-traité une demande de l’Iran et de la Syrie pour venger la destruction en vol d’un Airbus pacifique iranien par les États-Unis. Kadhafi affirme également travailler avec la CIA contre Al Qaïda, mais pas contre les « mouvements de libération contre le colonialisme israélien ».
Kadhafi a bien compris que ce que les États-Unis ont fait en Irak et en Afghanistan, ils pourraient le faire en Libye.
« Gadhafi’s secret message », par Arnaud de Borchgrave, Washington Times, le 2 janvier 2004.
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