Il est très improbable que le gouvernement ait reçu l’accord de la Chambre des communes pour faire la guerre en Irak s’il n’avait pas assuré les député qu’on trouverait des armes de destruction massive en Irak et que la guerre permettrait de relancer le processus de paix israélo-palestinien en mettant fin au soutien de Saddam Hussein aux terroristes palestiniens. Le texte en faveur du déclenchement des actions militaires faisait explicitement référence à la « feuille de route ».
Pourtant, l’action des États-Unis et du Royaume-Uni dans ce domaine a été particulièrement faible hormis la présence à quelques sommets. Elle a principalement consisté à tenter d’empêcher la Cour de justice de La Haye de se pencher sur la légalité de la construction du mur de sécurité israélien. Les États-Unis et le Royaume-Uni ne peuvent par conséquent plus être vus comme des partenaires honnêtes par les Palestiniens. La construction de ce mur, condamné internationalement, doit cesser car il rend la solution des deux États impossible et affaiblit l’Autorité palestinienne, laissant un boulevard au Hamas.
L’urgence de la situation doit être comprises à Washington et en Europe. Le retrait unilatéral israélien ne résoudra rien. Il faut que l’Union européenne affirme son soutien à l’Autorité palestinienne en échange de la lutte contre la corruption et le terrorisme, mais le corollaire est qu’Israël mette fin à l’occupation. On ne peut plus attendre une action de Washington qui adviendra au mieux après novembre. Il faut que l’Europe agisse en faisant pression sur Israël par le biais des échanges économiques et des accords de libéralisation du commerce.
« We must act now over Israel’s wall », par Menzies Campbell, The Guardian, 13 février 2004.
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