Avec les élections présidentielles d’aujourd’hui, Vladimir Poutine est sur le point de transformer la Russie en État autoritaire avec l’approbation tacite de l’Occident. Il faut que l’Occident se demande dès à présent ce qu’il peut faire pour la démocratie en Russie plutôt que de laisser faire.
Selon les observateurs internationaux, les élections parlementaires de décembre n’étaient pas justes et toutes les chaînes de télévisions soutenaient le parti du gouvernement sans laisser la parole à l’opposition. L’élection présidentielle est encore pire est n’est qu’une parodie de processus démocratique. Pendant toute la campagne, les mots « Mikhail Khodorkovsky » et « Tchétchénie » ont été bannis. L’arrestation de Mikhail Khodorkovsky est la conséquence de ses tentatives pour libérer son entreprise des pressions de l’État. Il refusait de suivre les édits du Kremlin au lieu de la loi.
L’administration Poutine a fait pression sur les entreprises et les institutions russes pour assurer al réélection du président. Aujourd’hui 50 % des Russes affirment désapprouver la politique de Poutine en Tchétchénie, dans les domaines économique et criminel mais 75 % déclarent le soutenir personnellement car ils ont peur. C’est pour cela que nous avons constitué le Comité pour un choix libre en 2008 qui vise à défendre les piliers de la démocratie et nous assurer un scrutin honnête en 2008. Cela demandera beaucoup de travail et le soutien des pays occidentaux. Il faut que ces derniers cessent de penser que la Russie est un allié trop important dans la guerre au terrorisme pour s’opposer à Poutine, qu’ils menacent les comptes des dirigeants russes en Occident et menacent également d’exclure la Russie du G8.
« Putinocracy », par Gary Kasparov, Wall Street Journal, 14 mars 2004
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