Richard Clarke, l’ancien responsable de la lutte antiterroriste au National Security Council sous Bill Clinton et George W. Bush témoigne aujourd’hui devant la Commission d’enquête sur le 11 septembre. Cela est justifié car peu de personnes ont une meilleure compréhension des mouvements extrémistes islamiques. Malheureusement, plutôt que de faire une présentation factuelle des échecs des services de renseignement, il a préféré présenter une administration indifférente aux questions terroristes avant le 11 septembre et ne se souciant pas des problèmes de la lutte antiterroriste de l’ère Clinton.
Non seulement cette approche ne nous permet pas de progresser, mais en plus, elle est fondée sur de fausses affirmations. J’ai moi-même participé au travail du National Security Council sur l’élaboration d’une nouvelle stratégie pour combattre Al Qaïda dès l’arrivée de l’administration Bush. Lors de nos travaux, nous avons découvert que M. Clarke était lié à deux évènements majeurs qui se sont avérés être des erreurs :
– En 1997, lui et Samuel Berger ont rejeté une offre du Soudan de participer, sans condition à la lutte contre les groupes anti-terroristes se trouvant sur son sol, offre pourtant acceptée par Madeleine Albright. Dix mois plus tard, les attentats du Kenya et de Tanzanie avaient lieu.
– En 2000, lorsque la famille royale d’Abu Dhabi proposa sa médiation entre Washington et les Talibans pour que les Talibans livrent Ben Laden aux Émirats arabes unis, avec la possibilité de l’extrader aux États-Unis par la suite, en échange de la constitution d’un fond de développement arabo-afghan de cinq milliards de dollar, M. Clarke préféra une approche militaire consistant à faire attaquer les montagnes afghanes par des drones Predator.
« Politicized intelligence... », par Mansoor Ijaz, Washington Times, 23 mars 2004.
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