Clarke à l’époque…

Il n’y a pas eu de plan contre Al Qaïda transmis par l’administration Clinton à l’administration Bush. En janvier 2001, l’administration actuelle a été briefée sur la stratégie existante et elle a décidé de poursuivre certaines politiques en initiant un nouveau processus et une nouvelle stratégie. Cela a entraîné des changements de politique en Ouzbékistan, au Pakistan et vis-à-vis de l’Alliance du Nord. Nous avons également augmenté le financement des actions secrètes contre Al Qaïda.
La nouvelle stratégie visait non pas à obtenir un reflux d’Al Qaïda, mais son élimination rapide. Si l’administration Bush avait, comme on l’a dit, fait preuve d’une animosité totale contre les politiques de l’administration Clinton, elle ne m’aurait pas gardé. En réalité, le principal problème rencontré par l’administration Clinton a été la position du Pakistan, mais aujourd’hui l’administration Bush a réussi à la faire changer vis-à-vis des Talibans. En outre, l’administration Clinton n’a jamais prévu d’utiliser les forces terrestres car les militaires affirmaient systématiquement que ce n’était pas une bonne idée.

…et Clarke maintenant

Je pense que cette administration ne m’a jamais cru quand je disais qu’il y avait un problème urgent avec Al Qaïda et elle n’était donc pas préparée à y faire face. Dès août 1998, j’avais recommandé une réponse militaire contre l’infrastructure en Afghanistan de façon à ce qu’Al Qaïda ne soit plus une menace pour les États-Unis dans trois ou cinq ans. La CIA affirmait que si on lui donnait les ressources nécessaires, cela serait possible en trois ans. Si nous avions eu de meilleures capacités de renseignement au début des années 90, nous aurions pu agir dès la formation de cette organisation.
En août 2002, lors de la conférence de presse, on m’avait demandé au sein de l’administration Bush de présenter les choses de façon à ce que les critiques contre l’administration soient minimes. Je n’ai pas menti à la presse pour autant et personne ne m’a demandé de le faire, ce que j’aurai de toute façon refusé.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Clarke then . . . », extrait d’une conférence de presse de Richard Clarke en août 2002.
« . . . and Clarke now », extrait du témoignage de Richard Clarke devant la Commission d’enquête sur le 11 septembre du 24 mars 2004.
Washington Times, 26 mars 2004.