Un général a dit que chaque génération devrait avoir sa guerre. Il semble que cet adage soit suivi par les présidents géorgiens, tous commençant leur mandat par une guerre avec une province autonome de leur pays. Zviad Gamsakhurdia avait attaqué l’Ossétie du Sud, Edouard Chevardnarze avait attaqué l’Abkhazie et Mikhail Saakashvili s’en est pris au président de l’Adjarie. Il semble également fréquent que les présidents géorgiens soient renversés par un coup d’État bien qu’ils prennent le pouvoir dans la liesse.
Mikhail Saakashvili connaît ces leçons de l’histoire et contrairement à ses prédécesseurs, il a réussi à faire fuir le président de l’Adjarie sans avoir à faire la guerre. Cela le place donc en position de force pour négocier avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Il semble exclure l’option militaire. Il voudrait un accord qui reconnaisse au moins nominalement la souveraineté géorgienne sur ces territoires, les deux provinces ayant compris qu’une reconnaissance de leur souveraineté par la communauté internationale et une annexion par les Russes étaient peu probables.
Mikhail Saakashvili semble, en outre, assez habile pour rester des années au pouvoir et il semble que quel que soit le prochain président, la tradition géorgienne ait eu lieu pour la dernière fois. Après tout, le pays n’a que trois provinces autonomes.
« Can Misha Score Hat Trick ? », par Boris Kagarlitsky, Moscow Times, 13 mai 2004.
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