Pour nous assurer de ne pas avoir de nouveaux embarras en matière de Droits de l’homme, nous devons nous pencher sur les politiques qui ont rabaissé les critères d’exigence de notre nation en la matière.
Immédiatement après le 11 septembre 2001, beaucoup de citoyens états-uniens traumatisés et apeurés ont accepté la nouvelle approche de Washington, persuadés que nos dirigeants poursuivraient leur engagement international. Mais très vite les ONG internationales et les défenseurs des Droits de l’homme ont compris les implications de la nouvelle approche. Ils ont également compris ce que cela risquait de coûter aux États-Unis. Ils ont donc demandé d’avoir accès aux centres de détention et le respect de la Convention de Genève, mais jusqu’à il y a peu, ces préoccupations étaient largement ignorées.
Les sujets d’inquiétudes essentiels sont :
 Les incarcérations étendues et arbitraires de résidents états-uniens étrangers originaires du Moyen-Orient.
 Les détenus de Guantanamo.
 Les déclarations du secrétaire à la Défense affirmant que les contraintes des Conventions de Genève ne s’appliquent pas aux interrogatoires de prisonniers suspectés de terrorisme.
 Les plaintes répétées du CICR sur le traitement des prisonniers
 Les envois de prisonniers dans des pays où la torture est pratiquée.
Le Carter Center a réuni sur le thème de la défense des Droits de l’homme des représentants issus de 41 pays. Lors de cette réunion, il est apparu que, sous l’impulsion des États-Unis, des lois antiterroristes sapant les principes démocratiques apparaissent partout dans le monde. Il faut cesser d’encourager ce mouvement et au contraire, défendre les défenseurs des Droits de l’homme qui sont nos meilleurs alliés pour un monde juste.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« The Seeds Of a Rights Scandal In Iraq », par Jimmy Carter, Washington Post, 14 mai 2004.