« Reagan et l’Histoire : le faucon qui a fait la paix »

Je viens d’envoyer à Nancy Reagan une lettre de condoléances pour le décès de Ronald Reagan, un homme qui a vu des moments de triomphe, qui a eu des hauts et des bas et a eu le bonheur de connaître le véritable amour. Sa seconde présidence a coïncidé avec l’émergence d’une nouvelle direction soviétique et cela a été le prologue d’évènements monumentaux dans l’histoire mondiale.
Le premier mandat de Reagan a consisté à rendre sa confiance à l’Amérique en appelant à la tradition et à la confiance de la population et en renforçant la puissance économique et militaire de son pays. Cela s’est accompagnée d’une rhétorique et d’actions qui nous ont préoccupées. Il semblait que ce qui caractérisait le plus Reagan était son anticommunisme et sa réputation de faucon qui voyait l’URSS comme l’ « Empire du Mal ». Son second mandat fut différent car il sembla comprendre que l’Histoire appartenait aux bâtisseurs de paix au moment où l’URSS choisissait une nouvelle voie.
Les premiers dialogues furent très difficiles car il fallait surpasser le manque de confiance, mais finalement nous parvinrent à nous entendre car Reagan n’était pas dogmatique. Cela a permis la signature du traité INF de désarmement en 1987 et, en 1988, Reagan affirma à un journaliste soviétique qu’il ne considérait plus l’URSS de la perestroïka comme l’ « Empire du Mal ».
J’avais appris à apprécier les qualités humaines de Ronald Reagan. C’était un vrai dirigeant qui vécu dans la dignité et fit face courageusement à la maladie.