Le président George W. Bush a-t-il abandonné sa doctrine de liberté ? De la Libye à l’Iran en passant par l’Azerbaïdjan, l’administration Bush semble accorder moins d’importance à la promotion de la démocratie.
Aujourd’hui, nulle part cette nouvelle indifférence n’est plus remarquable qu’en Égypte .
L’apparent renversement d’attitude vis-àvis de l’Égypte est d’autant plus surprenant que c’était sur ce pays que l’administration Bush exerçait la pression la plus forte. Lors de son second discours inaugural, le président Bush avait, à juste titre, insisté sur la nécessaire diffusion de la liberté. Les États-Unis avaient poussé Hosni Moubarak à réformer son régime et à accepter des élections. Mais Moubarak a concédé le minimum tant qu’il était surveillé et il est ensuite revenu en arrière sans que l’administration Bush ne réagisse.
Au contraire, les États-Unis ont renouvelé leur aide à l’Égypte. Ils devraient pourtant, au contraire, soumettre les aides versées à une condition de libéralisation. L’actuelle politique ne favorise pas la démocratisation car tous les autocrates arabes observent l’Égypte avec intérêt.
International Herald Tribune (France)
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« The U.S. and Egypt : Giving up on the ’liberty doctrine’ », par Amr Hamzawy et Michael McFaul, International Herald Tribune, 3 juillet 2006.
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