La décision de lundi de la Haute Cour de justice d’Israël d’accorder le droit de vendre du porc en Israël est une gifle au visage de l’histoire juive, à sa tradition et à sa culture. Cela marque une avancée de la campagne menée par certains secteurs de la société pour déjudaïser l’État juif et détruire les derniers vestiges de notre héritage.
Seul un juriste avec l’attachement le plus limité à notre passé pouvait prendre une telle décision. Il est donc affligeant de voir que ce sont neuf juges rassemblés à Jérusalem, capitale éternelle des juifs, qui ont accepté cette vente. Bien sûr, d’un point de vue libéral, on peut penser que l’État n’ait pas à choisir ce qui se vend ou non, mais nous sommes ici dans un État juif. Nous risquons de diluer notre identité si nous perdons nos traditions uniques. Chaque peuple a ses règles. L’interdiction de manger du porc est devenu le symbole de la fidélité à la foi juive et surtout l’attachement au peuple juif. Souvenons-nous que ne pas manger de porc était une raison suffisante pour terminer au bûcher sous l’inquisition espagnole. La décision de justice est une attaque contre un des symboles les plus affectifs de la foi juive et de son martyre. C’est un assaut contre le caractère juif de l’État qui vise à transformer Israël en « un État parmi tant d’autres ».
La justice ne veut pas que certains produits comme des armes à feu ou de l’alcool soient en vente libre, mais elle accepte que la vente de viande de porc soit autorisée en mettant en avant l’autonomie des individus. Ironiquement, le même jour, la cour suprême des États-Unis rappelait son attachement au divin en refusant d’interdire la mention « one nation under God » dans le serment d’allégeance.
« A pig-headed verdict », par Michael Freund, Jerusalem Post, 16 juin 2004.
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