Les dictateurs du monde arabe n’en peuvent plus d’attendre que George W. Bush perde l’élection de novembre. Pris de peur en voyant la construction de l’expérience démocratique en Irak, les tyrans du Moyen-Orient placent leurs espoir en John Kerry. La dernière chose qu’ils veulent c’est de voir un second mandat républicain décidé à réformer la région, un événement qui viendrait saper leurs efforts pour rester au pouvoir et acquérir des armes meurtrières. C’est pour cette raison que le monde arabe est exposé à une rhétorique anti-Bush et appelant à sa défaite.
Hassan Nafaa, dans le journal égyptien Al Ahram du 12 août, a affirmé qu’une défaite de Bush en novembre serait le début du déclin de l’extrémisme et de la poussée de la modération. Il appelait de ses vœux l’élection de John Kerry, estimant sans doute que celui-ci serait plus complaisant avec les Arabes. Le 4 août, le Syria Times exprima des sentiments identiques et appela les citoyens états-uniens à ne pas renouveler " l’erreur de 2000 ". Yasser Arafat semble également attendre une victoire démocrate si on en croit les organes de presse de l’Autorité palestinienne. L’Iran va même plus loin et n’hésite pas à comparer les néo-conservateurs à des nazis dans le Tehran Times.
Pourquoi toutes ces personnes souhaiteraient-t-elles l’élection de Kerry si elles ne pensaient pas qu’il serait plus doux avec les terroristes ? Il faut admettre que Kerry a eu des mots très durs pour la famille royale saoudienne et qu’il a reproché à Bush de ne pas prendre de sanctions plus dures vis-à-vis de la Syrie. Toutefois, les Arabes continuent à voir Kerry comme " leur homme " et les 75 % de juifs qui envisagent de voter pour Kerry d’après les sondages feraient bien d’y penser.
« Look who wants Bush to lose », par Michael Freund, Jerusalem Post, 1er septembre 2004.
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