L’accomplissement du transfert de souveraineté deux jours avant la date prévue est une frappe préventive contre Al Qaïda, les anciens ba’asistes, l’Iran et Al-Jazeera. Le gouvernement par intérim et la coalition avaient des informations concernant un effort concerté pour faire du 30 juin un symbole sanglant contre les États-Unis et une frappe préventive contre le nouveau gouvernement d’Irak. L’ " alliance jihadiste " voulait prendre l’avantage ce jour là mais c’est le nouveau gouvernement qui l’a finalement pris.
Les djihadistes commettront les attentats qu’ils avaient prévu pour le 30 juin mais leur scénario a été gâché. Iyad Allaoui a donc la possibilité de frapper le premier en rédigeant une déclaration d’indépendance, en déployant les forces irakiennes et en combattant les insurgés dans une offensive diplomatique. Les jihadistes vont frapper le nouveau gouvernement ainsi que des sites symboliques et vont mener campagne pour présenter Allaoui comme un agent des États-Unis, mais le transfert anticipé a donné un avantage psychologique au nouveau gouvernement.
L’Irak est désormais sans Saddam Hussein et sans L. Paul Bremer ; les nouveaux acteurs se nomment Allaoui, Zarkaoui et Sadr. Aux Irakiens de faire leur choix.
« Post-Saddam choices », par Walid Phares, Washington Times, 5 juillet 2004.
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