Cette semaine, Israël a pris l’une des principales mesures pour la paix en 30 ans quand la Knesset a voté en faveur du plan de désengagement de la bande de Gaza, ce qui relance un processus de paix agonisant. Je suis député travailliste à la Knesset et nous avons toujours été des opposants résolus du Likoud. Mais cette fois, j’espère que les commentateurs étrangers vont comprendre l’importance de la mesure préconisée par Ariel Sharon, une mesure qui lui fait prendre le risque d’être condamné par son parti et qui lui vaut des menaces de mort de la part des extrémistes israéliens et palestiniens.
Les travaillistes ont été les premiers à préconiser un retrait de Gaza. Nous ne le faisons pas comme Rabin dans le cadre d’un échange de territoire contre la paix mais en échange d’un retour à la confiance. Nous n’avons malheureusement pas de garanties de la part des Palestiniens. Le danger, c’est que les terroristes essayent de détruire cet espoir de paix et c’est pour cela que l’Autorité palestinienne doit travailler préventivement à la lutte contre les terroristes. Sans cela, il n’y aura pas de confiance permettant une réouverture des négociations. On comprend rarement qu’il est important de restaurer la confiance des Israéliens dans les négociations. Il faut donc que la communauté internationale s’assure que les Palestiniens saisissent cette chance.
« Music to their ears », par Isaac Herzog, The Guardian, 29 octobre 2004.
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