Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu une telle opportunité au Proche-Orient, la faute à Yasser Arafat, un homme qui n’avait jamais accepté de renoncer au terrorisme, ce qui lui avait fait perdre toute légitimité aux yeux des États-Unis et d’Israël. toutefois, ce n’est pas simplement la mort d’Arafat qui offre une raison d’espérer. Nous avons désormais à la tête de l’Autorité palestinienne un homme qui a la sagesse de remettre en cause la pertinence de l’Intifada. En Israël, de plus en plus, on comprend également que la situation nuit à la possibilité de reconstruire un État juif et démocratique. Aujourd’hui, Israël a également un gouvernement et un Premier ministre en mesure de faire les choix historiques qui s’imposent.
Pour que cette opportunité se concrétise, il faut cependant que les Palestiniens démontrent leur capacité à gouverner démocratiquement et à mettre fin à la violence terroriste émanant du sol palestinien. Pour cela, l’évolution de Gaza après le retrait israélien sera déterminante et c’est pourquoi il faut aider Abou Mazen à stabiliser la région. Il faut aussi que le retrait de Gaza soit le début et non la fin d’un processus, car Abbas doit avoir des éléments à donner à son peuple pour leur prouver que la diplomatie fonctionne. Les États-Unis doivent s’investir et il faudra une lettre commune d’Abu Mazen et de George W. Bush rappelant l’engagement des États-Unis pour une solution des deux États fondée sur les frontières de 1967.
Les États-Unis s’engageront à aider à un retour des Palestiniens dans le nouvel État palestinien ou à s’installer dans de meilleures conditions dans les pays arabes où ils se trouvent. De leur côté, les Palestiniens doivent rejeter toute violence.
« An opportunity not to be missed », par Richard Haass, Taipei Times, 3 février 2005.
« Turn opportunity of peace to reality », Korea Herald, 4 février 2005.
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