Je pense que les sourires de Bush vont être moins sincères lors de la rencontre de Bratislava. Il ne peut ignorer l’opinion publique aux États-Unis, qui n’est manifestement plus en faveur de Vladimir Poutine. Si, avant, tout le monde se demandait qui est donc ce monsieur Poutine, désormais on se pose une autre question : jusqu’ou va-t-il aller ? La méthode russe rappelle de plus en plus celle de Mussolini dans les années 20 et 30. Le mode de désignation des gouverneurs, le pétrole, le contrôle des médias, les attaques sur d’autres éléments de la société civile sont autant de symptômes d’un glissement vers l’autocratie. C’est pourquoi l’autorité de Poutine, qui a promis de construire une « nation libre », est en chute.
Ce n’est pas en aidant des groupes de gens à atteindre un nouveau stade de démocratie que nous constituons une menace pour la sécurité nationale de la Russie. Jamais dans le monde moderne, deux pays démocratiques ne se sont fait la guerre. Le Canada et le Mexique sont-ils une menace pour nous au point d’y maintenir des soldats ?
Je pense que si nos services respectifs venaient à localiser des terroristes, ils échangeraient leurs informations. S’il s’agit de personnes considérées comme terroristes par tous, alors on peut bien entendu envisager une coopération entre le FSB et la CIA.
« Америка будет улыбаться России менее искренне », par James Woolsey, Komsomolskaïa Pravda, 22 Février 2005. Ce texte est adapté d’une interview.
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