Il y a trois semaines, un oiseau qui s’était posé sur une ligne à haute tension alimentant l’aéroport international de Los Angeles a provoqué un black out de 10 secondes qui a entraîné l’annulation de 410 vols et le retard d’une centaine. Cette sensibilité aux évènements qui peuvent paraître anecdotiques est symptomatique de notre monde interconnecté, c’est ce qu’on appelle « l’effet papillon ».
Cette interconnexion, née de la mondialisation, nous expose à de nouvelles menaces. Certaines sont intentionnelles, d’autres non, mais les systèmes interdépendants sont surtout vulnérables aux attaques volontaires. Le 11 septembre a vu des terroristes profiter des outils du monde interdépendant pour bénéficier d’un effet multiplicateur des conséquences de leurs actes. Il ne faut cependant pas traiter les menaces volontaires et involontaires selon des stratégies différentes car les attaques volontaires peuvent exploiter les dysfonctionnements involontaires.
Imaginez ce qu’aurait été le 11 septembre s’il avait eu lieu au moment du black out de New York, dans le noir total et avec les hôpitaux fonctionnant avec les générateurs de secours. Al Qaïda a montré qu’il savait exploiter les failles de notre monde interdépendant. Il faut donc repenser les infrastructures des États-Unis et comme celles-ci sont à 85 % privées, il faut accroître la collaboration entre les secteurs privé et public.
« We Must Face a Connected World’s ’Butterfly Effect’ », par James Woolsey et Rachel K. Belton, Los Angeles Times, 5 mai 2004.
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