Cette semaine, nous commémorons deux anniversaires importants concernant la Guerre du Vietnam. Il y a 40 ans, l’Australie entrait en guerre et, il y a 30 ans, Saïgon tombait aux mains des forces nord-vietnamiennes.
A la fin de l’année 1964 et au début de l’année 1965, le débat à Washington sur l’engagement dans le pays faisait rage. Depuis le milieu des années 50, les États-Unis avaient des conseillers militaires au Sud-Vietnam, mais pas de troupes au sol. Le débat se poursuivait et les conseillers de Johnson ne comprenaient pas que le Nord-Vietnam ne pouvait pas être vaincu par le type de guerre que les États-Unis pouvaient mener. Tandis que le débat se poursuivait à Washington, à Cambera on décidait de pousser les États-Unis à s’investir dans la guerre, tandis que l’Australie envoyait un bataillon se battre au Vietnam avant même une demande états-unienne. La diplomatie australienne fit également pression sur les États-Unis pour qu’ils augmentent les bombardements sur le Nord-Vietnam.
L’objectif australien était de rattacher fortement l’ANZUS afin de bénéficier d’un soutien en cas de problème avec l’Indonésie. Contrairement à ce qu’on affirme aujourd’hui, la guerre n’était pas impopulaire. Aux États-Unis, les hommes politiques ayant décidé de cette guerre ont été déconsidérés tandis que nos dirigeants ont occupé par la suite de hautes responsabilités. Pour les États-Unis, cette guerre a déterminé la façon de mener les suivantes. Pour les Australiens, elle a compromis les chances d’obtenir quelque chose de la part des États-Unis.

Source
The Age (Australie)

« The war we gatecrashed », par Michael Sexton, The Age, 28 avril 2005.