La Commission que j’ai présidée a souhaité donner la description la plus précise des actions de nos soldats en Irak, en tenant compte de tous les éléments et du contexte. Nous avons gardé à l’esprit le travail admirable de nos troupes pendant la guerre et nous savons qu’elles ont vaincu l’ennemi tout en préservant les infrastructures du pays et en limitant les dommages collatéraux. Notre étude nous a montré que nos troupes s’étaient très bien comportées en Irak.
Il faut noter que nous avons 50 000 détenus en Irak et que 300 000 militaires états-uniens ont servis dans ce pays. Pourtant, on ne recense que 300 cas d’abus possibles, dont seulement 100 ont été confirmés et le tiers a eu lieu sur les lieux de l’arrestation, là où la tension est toujours plus vive après des combats. Donald Rumsfeld nous a donné pour mission de découvrir ce qui s’était mal passé à Abu Ghraib et de faire des recommandations. Nous avons reçu l’aide pleine et entière du Pentagone.
Notre première mission a été de faire un été des lieux du moral et de la santé de nos troupes afin de bien comprendre dans quelle situation elles se trouvaient. Nous avons également comparé les cas d’abus recensés en Irak à ceux des guerres passées. Si les évènements d’Abu Ghraib ont autant choqué l’opinion, c’est à cause des photographies, mais elles sont trompeuses. En effet, les militaires qui ont commis cette aberration ne l’ont fait que pour s’amuser, pas pour mener un interrogatoire, ces pratiques ne sont pas généralisées et ce n’est pas ainsi que sont menés les interrogatoires en Irak. Ces actions ne sont absolument pas représentatives de l’action de nos troupes en Irak, des troupes qui se portent bien et font un bon travail.
« The Truth About Our Soldiers », par James R. Schlesinger, Wall Street Journal, 11 septembre 2004.
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