Dans les mois à venir, George W. Bush et John Kerry vont s’affronter sur de nombreuses questions de sécurité nationale critiques dont la pertinence du déclenchement de la Guerre d’Irak et l’efficacité de nos efforts depuis la fin des combats. Mais qu’importe ce qui les oppose sur les décisions passées, ils ne doivent pas perdre de vue notre intérêt national dans l’Irak de l’après-guerre. L’année électorale ne doit pas nous autoriser à détourner l’engagement états-unien en faveur de la reconstruction et de la sécurité.
Les États-Unis n’ont pas d’alternatives : ils doivent rester engagés en Irak. Notre échec risquerait de déclencher une guerre civile ou une guerre d’influence entre les voisins de l’Irak. Le désengagement représenterait un échec politique monumental pour les États-Unis et minerait notre crédibilité, notre puissance et notre influence dans la région et le monde. L’Irak est encore dans une phase de transition et a besoin du soutien états-unien. Malheureusement, de plus en plus de citoyens états-uniens veulent un désengagement rapide. Le débat sur les armes de destruction massive semble avoir persuadé de nombreux Américains que c’était une erreur d’entrer en guerre, affectant par extension leur vision de l’après-guerre.
Il faut que les Irakiens aient confiance en notre détermination sous peine d’affaiblir les forces démocratiques. Bush et Kerry doivent réaffirmer leur volonté de soutenir financièrement et militairement notre engagement en Irak.
« Keep Iraq Above Politics », par James R. Schlesinger et Thomas R. Pickering, Los Angeles Times, 30 mars 2004.
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