« Une ouverture au Moyen-Orient »

À présent que l’élection est passée, les États-Unis sont désormais en mesure de re-concentrer leur énergie sur la myriade de problèmes pour sa sécurité, principalement au Moyen-Orient. La région a changé pour toujours avec notre décision d’attaquer l’Irak, une décision qui ne nous permet plus de concevoir les problèmes dans cette région comme une série de problèmes différents sans rapports entre eux. Nous devons traiter de toutes ces questions dans une même politique cohérente : l’Irak, l’Israël-Palestine, l’Iran et le terrorisme font partie d’un grand tout qu’il faut traiter comme tel.
Pour être efficace, nous devons obtenir l’aide des pays européens et des pays de la région. Notre appel aux Européens doit mettre en avant la résolution du conflit israélo-palestinien et l’Iran tout en sollicitant leur aide en Irak. Confortablement réélu, le président George W. Bush est en excellente position pour renouer son appel pour une plus grande présence internationale en Irak et les dirigeants européens et arabes ne veulent pas d’une Europe plongée dans le chaos qui pourrait affecter leur pays. Nos alliés n’ont pas les moyens d’envoyer beaucoup de troupes en Irak, mais s’ils en envoyaient un peu, les pays musulmans pourraient être encouragés à les imiter.
De leur côté, les États-Unis doivent profiter de la mort de Yasser Arafat pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. Washington doit demander à Israël l’arrêt de la construction du Mur et demander un retrait de Cisjordanie. Le mur doit être remplacé par une force d’interposition internationale. Les alliés arabes doivent aider de leur côté à l’émergence d’une nouvelle direction palestinienne. Il faut relancer la « feuille de route » et garder le droit au retour comme un principe, mais mettre en place un système de compensation pour décourager les réfugiés de revenir.
Une résolution du conflit israélo-palestinien calmera les tensions dans la région et il faudra en profiter pour régler la question iranienne en soutenant la position européenne. Nous devons également profiter d’un réchauffement des relations avec l’Iran pour négocier avec lui concernant l’Irak.