Ceux qui lisent la presse peuvent penser que les remplacements de personnel à la CIA organisés par Porter Goss créent des émeutes dans l’agence. Il n’en est rien. Les protestations sont surtout embarrassantes pour ceux qui les émettent et qui laissent largement penser qu’ils croyaient que leur fonction leur appartenait.
Dans son effort pour construire sa propre équipe, M. Goss a réalisé la première étape du long chemin de la réforme du renseignement. La triste réalité est que le renseignement américain est obsolète depuis la fin de la Guerre froide. Sous Bill Clinton, un tiers du budget et du personnel a été supprimé et rien ne fut fait pour faire face à un nouveau monde très différent. Depuis le 11 septembre, l’administration Bush a commencé cette nécessaire réforme.
Le premier défi consiste à renouveler le personnel. Le président a prévu d’augmenter de 50 % les agents de terrain et les analystes. Ce sang neuf va permettre des progrès dans la guerre au terrorisme, mais encore faut-il bien diriger ces nouveaux venus. George Tenet avait raison sur une chose : il faut cinq ans pour former totalement un nouvel entrant dans l’agence. Toutefois, les nouveaux ne tolèreront pas les lenteurs de l’ancienne bureaucratie et il va falloir s’inspirer des succès du Pentagone dans son organisation interne. Dans un deuxième temps, il va donc falloir adapter les structures à Langley pour permettre un développement des opérations sous couverture et s’inspirer du secteur privée dans la gestion du flot d’information. Il faudra également que la CIA s’adapte à la nouvelle stratégie de sécurité et qu’elle mette fin à son protectionnisme bureaucratique concernant ses informations.
Ces réformes de base ne seront pas facile à mener.
« Road to CIA reform », par Ron Marks, Washington Times, 1er décembre 2004.
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