Les commentateurs américains et européens ont présenté le discours d’investiture de George W. Bush sur la « guerre à la tyrannie » comme naïf et dogmatique, un discours qui conduirait au chaos, puis quand la Maison-Blanche a répondu à ces objections en affirmant qu’elle agirait avec retenue et nuance, il a été présenté comme un hypocrite. En fait, derrière ce problème de relations publiques, on trouve une incompréhension sur les liens entre terrorisme et démocratie.
Ces liens sont troubles. Il faut se souvenir que c’est la démocratie de Weimar qui a donné naissance au nazisme, que dans certains pays les élections donnent lieu à des actes de violence et l’IRA, l’ETA ou le Ku Klux Klan démontrent que le terrorisme peut naître dans des démocraties mûres. Pourtant, il faut aussi noter qu’entre 1999 et 2003, on peut constater que 70 % des morts causés par le terrorisme l’ont été par des groupes venant de pays non-démocratiques. En fait, la démocratie répond plus aux besoins de ses citoyens que les autres régimes, et les populations vivant dans un régime démocratiques ressentent donc moins le besoin d’avoir recours au terrorisme et à la guerre. La démocratie favorise également la croissance économique (les pays les plus riches sont des démocraties, les plus pauvres des dictatures).
La démocratie se développe dans le monde, comme le montre le rapport 2005 de Freedom House, mais il faut continuer à faire des efforts. Nous avons vu l’Ukraine se tourner vers la démocratie, l’Union européenne et l’OTAN et on enregistre des progrès dans le monde musulman en Turquie, en Indonésie et, grâce à la pression des États-Unis, en Égypte, en Jordanie et au Maroc.
L’administration Bush a défini la bonne politique.
« Each Vote Strikes at Terror », par Walter Russell Mead, Los Angeles Times, 30 janvier 2005.
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