Le Congrès a une bonne opportunité de favoriser le bien être de la nation sans rien dépenser en déclarant simplement qu’aucun fonctionnaire, quel que soit son rang, ne peut être blâmé ou puni pour ne pas avoir averti la population d’un risque d’attentat terroriste. Ainsi, les responsables politiques cesseront d’utiliser à tout bout de champ l’alerte orange ou l’alerte générale pour se prémunir de poursuites en justice. En effet, l’utilisation excessive de ce système d’alerte fait que les Américains n’y prêtent plus attention.
Le fait de supprimer cette responsabilité ne rendra pas le département à la Sécurité de la Patrie moins efficace et cela aura d’autres effets positifs. En effet, à chaque alerte, nous subissons un poids économique en perte de touristes et d’investissements étrangers. Nous donnons également l’image d’un pays craintif, ce qui nuit à notre prestige et à notre diplomatie, et vulnérable, ce qui peut encourager d’autres attaques. Le plus grand dommage causé par ce système est cependant d’ordre intérieur car la succession des fausses alertes sert les buts des terroristes qui veulent justement effrayer les populations pour qu’elles cèdent à leurs exigences.
Le système d’alerte est plus digne de la série télé Galactica que d’un pays cherchant sa sécurité. Ni Israël, ni le Royaume-Uni n’ont jamais mis en place de système équivalent et nous avons d’autres moyens pour mobiliser nos services en cas de risque que de faire ce type d’annonce. La suppression du système permettra également de faire taire les critiques affirmant qu’il sert des buts politiques et électoraux.
« Damage From the Alert System Is Alarming », par Edward N. Luttwak, Los Angeles Times, 19 janvier 2004.
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