Les Marines arrivés en Irak récemment pour renouveler les troupes dans le pays sont équipés d’une arme de haute technologie jamais encore utilisée au combat ou dans des opérations de maintien de la paix : un mégaphone de la taille d’une antenne satellite capable de produire des sons provoquant de terribles migraines instantanées. Cette arme est censée être utilisé pour disperser les foules ou bien nettoyer un immeuble de ses occupants insurgés.
Dans sa communication, American Technology Corp, l’entreprise ayant construit ce dispositif, s’efforce de ne pas utiliser l’expression arme non létale. Certes, elles pourraient parfois permettre d’épargner des vies, mais les États-Unis ont tort de ne pas en rendre publiques les implications légales, politiques et humanitaires car cela ne peut qu’encourager la suspicion.
Les armes non létales sont actuellement soutenues par un petit lobby qui les estime indispensables pour les forces armées, mais elles soulèvent de nombreuses questions légales. Elles sont sans doute préférables à des dispositifs létaux, mais cette affirmation oublie les réalités du terrain. L’emploi de ce type d’arme en ville touchera les vieillards et les enfants innocents et entraînera dans certains cas un accroissement de l’hostilité des populations contre les militaires.
Aujourd’hui, il est prévu que l’Irak serve de test pour leur utilisation et on peut se demander si ce lieu est bien approprié.
« The Pentagon’s Secret Scream », par William M. Arkin, Los Angeles Times, 7 mars 2004.
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