Les auditions de la Commission d’enquête sur 11 septembre ont dégénéré, comme c’était prévisible en période électorale. Elles sont devenues un moyen de désigner des coupables. Les démocrates les utilisent pour tenter de saper la crédibilité de la politique de sécurité de George W. Bush et d’exonérer Bill Clinton de toute responsabilité. Ils affirment que l’ancien président démocrate, qui a été incapable d’affronter Al Qaïda en huit ans de pouvoir, avait au moins pris la mesure de la menace à laquelle nous faisions face. Ils s’appuient également sur les déclarations de Richard Clarke.
Ces arguments sont démentis par la récente déclassification d’un mémo prouvant que l’administration précédente voyait Al Qaïda comme une menace bénigne et qu’elle a donc sciemment abandonné des moyens d’actions contre cette organisation. Aujourd’hui, tout le monde peut comprendre que le principal problème qui a mené à l’échec des services de renseignement dans cette affaire a été l’absence d’échange d’information. La principale raison de ce manque d’information est d’ordre légal : c’est le Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA) qui créait un mur de séparation entre services collectant les informations à l’étranger et agence de sécurité intérieure.
Or, c’est Clinton qui a renforcé ce texte en allant beaucoup plus loin que ce qu’il prévoyait. Cela a miné les efforts des services de renseignement états-uniens avant le 11 septembre. Cette décision démontre que l’administration Clinton n’avait pas aussi bien compris les enjeux qu’elle le prétend.
« Shaking the trees », par David B. Rivkin Jr. et Lee A. Casey, Washington Times, 15 avril 2004.
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