Sous les Auspices de l’ONU et du National Democratic Institute for International Affairs, des représentants de 14 pays musulmans se sont rencontrés à Istanbul du 12 au 14 avril pour discuter des réformes démocratiques au Proche-Orient. Sans surprise, l’Iran et la Syrie ont boycotté la réunion, mais l’Arabie saoudite non plus n’est pas venue en dépit de son alliance avec les États-Unis et des déclarations de l’administration Bush sur le sérieux des efforts de réformes dans le royaume.
Le dernier exemple de la répression des voix démocratiques dans le royaume saoudien a eu lieu le 16 mars quand 12 réformateurs ont été arrêtés et accusés de « saper l’unité nationale et les principes de la société islamique ». Trois sont encore en prison et les autres ont été libérés sous conditions qu’ils ne quittent pas le pays et ne s’adressent pas aux médias. Les 12 demandaient aux Séoud de constituer une monarchie constitutionnelle accordant des droits aux femmes, la liberté religieuse et de la presse et ils souhaitaient établir une commission indépendante des Droits de l’homme. Il est curieux que cela leur soit reproché alors que l’ambassadeur saoudien aux États-Unis affirmait que les organisations de Droits de l’homme sont les fondements de la réforme.
En, fait, l’Arabie saoudite a créé sa propre organisation de défense des Droits de l’homme fantoche. Celle-ci ne trompe plus personne et les pétitions demandant plus de réformes se multiplient. Colin Powell s’est dit préoccupé par la situation des Droits de l’homme dans le royaume et a affirmé vouloir construire un dialogue avec les réformateurs du pays.
« Saudi promises », par Nir Boms et Erick Stakelbeck, Washington Times, 21 avril 2004.
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