Dans un récent conseil des ministres, Ariel Sharon a demandé à ses ministres de ne plus se référer à la « feuille de route », bien qu’il ait prétendu à M. George W. Bush que son plan de retrait de Gaza était une part de ce plan.
Pour ceux qui auraient oublié, la feuille de route a trois phases : premièrement, mettre en place des mesures pour restaurer la confiance, deuxièmement établir un État palestinien dans des frontières provisoires et, troisièmement, régler les dernières questions dans un statut final. Cet accord était censé être appliqué en 2005. Sharon espérait arriver à la deuxième phase, construire un État palestinien temporaire et laisser la situation telle qu’elle. Le conflit israélo-palestinien n’aurait plus été alors qu’un conflit frontalier, comme il en existe tant. Les Palestiniens souhaitaient eux arriver à la troisième étape, mais craignaient plus que tout de se retrouver coincés dans la seconde étape. Quand les Palestiniens ont compris que Sharon ne respecterait jamais la feuille de route, ils ont accepté le plan sans le négocier. Israël pour sa part a émis 101 réserves, puis les a rassemblées en 14 points après les protestations des États-Unis. En fait, personne ne voulait de ce plan.
Quand Sharon a affirmé que son retrait de Gaza se faisait dans le cadre de la feuille de route, il n’était pas sérieux. Il a décidé de cesser de jouer lors du dernier conseil des ministres. Sharon n’a voulu à aucun moment d’un accord avec les Palestiniens.
« Sharon was insincere from the start », par Yossi Beilin, Jerusalem Post, 13 septembre 2004.
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