George W. Bush commence son nouveau mandat en devant assumer le poids de ses erreurs passées et son « discours de la liberté » lors de son investiture laisse penser qu’il n’a aucune intention de changer de politique. Tony Blair est bien le seul à percevoir une « évolution » dans la politique étrangère des États-Unis. Si Bush voulait vraiment changer de politique, il devrait renvoyer le rédacteur de ses discours, exiger qu’Israël aide Mahmoud Abbas en relâchant des prisonniers palestiniens, quitter l’Irak après les élections du 30 janvier, faire un effort majeur pour restaurer les relations des États-Unis avec le monde arabe et musulman et en finir avec les prétentions états-uniennes à dominer le monde et à le changer. Bref, ce qui est nécessaire, c’est un tsunami politique à Washington.
Lors de son premier mandat, l’administration Bush a négligé la menace terroriste malgré les avertissements de Richard Clarke et même après le 11 septembre, elle s’est très vite détournée du terrorisme islamiste et a attaqué l’Irak. Dans son livre, Against All Ennemies, Richard Clarke affirme que l’Irak était une obsession pour Paul Wolfowitz qui voulait envahir l’Irak pour améliorer la situation stratégique d’Israël et diminuer la dépendance énergétique des États-Unis vis-à-vis des Saoudiens. Ivres de leur propre puissance militaire, les États-Unis ont énoncé la doctrine des frappes préventives et violé ainsi la Charte de l’ONU.
L’erreur fondamentale des États-Unis est l’incapacité de l’Amérique à reconnaître que les attentats terroristes étaient une réponse aux politiques états-uniennes. Au lieu de cela, les néo-conservateurs ont inventé la fable d’un terrorisme découlant des régimes dictatoriaux et de la société arabe et musulmane, aussi pour se protéger du terrorisme il faudrait réformer ces sociétés, au besoin par la force. Cette théorie a été reprise dans le second discours inaugural. Chez un homme comme Wolfowitz, cette doctrine doit trouver son accomplissement dans l’attaque de la Syrie et du Sud Liban pour aider Israël à combattre le même ennemi, le terrorisme islamiste.
Gulf News (Émirats arabes unis)
Gulf News est le principal quotidien consacré à l’ensemble du Golfe arabo-persique, diffusé à plus de 90 000 exemplaires. Rédigé à Dubaï en langue anglaise, il est principalement lu par la trés importante communauté étrangère vivant dans la région.
Dar Al-Hayat (Royaume-Uni)
Dar al Hayatest un quotidien arabe de politique international, basé au Royaume-Uni. Tirant à 110 000 exemplaires, ce journal mêle des articles purement informatifs et un grand nombre d’analyses et d’éditoriaux écrits par des intellectuels du monde arabe. L’une des figures les plus éminentes de la rédaction est Jihad Al Khazen, figure détestée des éditorialistes néo-conservateurs états-uniens. Libanais à l’origine, il a été racheté en 1990 par le prince et maréchal saoudien Khaled ibn Sultan.
Daily Star (Liban)
« What is wrong with American foreign policy », par Patrick Seale, Gulf News, 28 janvier 2005.
« What Is Wrong With U.S. Foreign Policy ? », Dar Al Hayat, 28 janvier 2005.
« Will Bush replicate his catalogue of failures ? », Daily Star, 31 janvier 2005.
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