Sur beaucoup de points de désaccord entre les États-Unis et l’Union européenne au Moyen-Orient, les Américains sont eux-mêmes divisés. Toutefois, sur les ventes d’armes à la Chine, les États-Unis sont unanimes : personne ne comprend cette vente d’arme à un pays qui pourrait mener une guerre contre Taïwan et déstabiliser toute la région. Les dirigeants européens affirment que la Chine ne mérite pas d’être mise dans la même catégorie que des nations ostracisées tellles le Zimbabwe ou la Birmanie et que l’Europe n’a pas l’intention de développer ses ventes d’armes à la Chine.
Quel message l’Union européenne croit-elle envoyer en levant cet embargo alors que la Chine vient d’adopter une législation qui menace Taïwan d’intervention militaire ? Les États-Unis ne voient pas cette politique comme un moyen de renouer le dialogue avec la Chine, mais comme un moyen irresponsable d’obtenir des avantages commerciaux sur les marchés chinois. Au pire, cela pourrait même être une menace pour les États-Unis et ses partenaires en Asie. Comment faire pour que la levée de l’embargo soit la moins dommageable possible ?
Il est peu probable que la France et l’Allemagne reculent dans ce domaine. Toutefois, les États-Unis doivent demander des preuves que les ventes d’armes n’auront pas un effet négatif sur les Droits de l’homme et la stabilité internationale. Les États-Unis doivent également affirmer qu’ils ne prendront pas de sanctions si les États-Unis prennent les précautions suivantes : l’embargo doit être remplacé par un code de conduite précis sur les ventes d’armes qui obligera le vendeur à s’assurer de la façon dont les armes vendues sont utilisées ; l’Union européenne devrait s’interdire de vendre du matériel technologique permettant un développement significatif des capacités militaires chinoises ; l’Union européenne devrait marquer à nouveau son opposition à tout usage de la force contre Taïwan ; le Japon et les autres alliés des États-Unis devront fournir une liste des armes à ne pas vendre à la Chine.
International Herald Tribune (France)
L’International Herald Tribune est une version du New York Times adaptée au public européen. Il travaille directement en partenarait avec Haaretz (Israël), Kathimerini (Grèce), Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne), JoongAng Daily (Corée du Sud), Asahi Shimbun (Japon), The Daily Star (Liban) et El País (Espagne). En outre, via sa maison-mère, il travaille indirectement en partenarait avec Le Monde (France).
« Selling arms to China : If Europe has to do it, here’s how », par Philip H. Gordon et James B. Steinberg, International Herald Tribune, 18 mars 2005
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