Je viens de recevoir un tract électoral de Tony Blair dans le cadre de la campagne. Il n’y est absolument pas fait mention de l’Irak. Qu’est-il arrivé aux Irakiens, eux qui étaient présentés comme le sujet politique le plus important à la veille de la précédente élection ? Pourtant, Blair avait fait trois promesses aux irakiens à l’occasion de cette campagne : renverser Saddam Hussein, vaincre le terrorisme et établir la démocratie et les Droits de l’homme dans le pays. Deux ans après, on sait qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, que le pays n’avait pas de liens avec le " terrorisme ", mais le pays est désormais rempli de kamikazes. Les élections en Irak ont eu lieu mais elles ont été menées pour satisfaire l’opinion publique internationale, pas les Irakiens. Blair s’était montré passionné, à la chambre des communes, pour convaincre les députés d’accepter la guerre au nom des Droits de l’homme. Pourtant, aujourd’hui, la situation sur ce point ne s’est pas améliorée et les Irakiens n’ont pas plus de nourriture. Il y a toujours quatre millions d’Irakiens exilés et leur nombre augmente. Le nombre de kidnappings explose. Il y a 17 000 détenus en Irak, pour la plupart aux mains des États-Unis et d’après Human Right Watch, ils subissent des tortures et des mauvais traitements, y compris des enfants. D’après certains rapports d’Amnesty International, des femmes sont prises en otages par la Coalition pour que leurs maris se rendent. A Falloudja, la nourriture a été utilisée comme une arme contre les civils. Lors de l’invasion, des armes illégales ont été employées.
Cela, ni Tony Blair ni Ann Clwyd, son envoyé spéciale pour les Droits de l’homme, n’en parlent. Les Britanniques ne peuvent pas permettre à Blair d’oublier cette guerre.
« Blair made a pledge to the Iraqis once », par Haifa Zangana, The Guardian, 22 avril 2005.
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