L’ONU est la petite souris de la politique américaine : peu d’adultes y croient, mais ils considèrent que ça n’est pas nuisible et que cela amuse les enfants. Toutefois, depuis le 11 septembre, en nous faisant obstacle dans la guerre au terrorisme, l’ONU n’est plus sans danger et les discours enthousiastes des Démocrates à son égard ont cessé d’être amusants. L’ONU est un obstacle pour notre sécurité nationale en raison de sa volonté de poser des limites légales aux capacités des États-Unis de se défendre. Cette attitude place les responsables politiques face à un dilemme : accepter ses limites et compromettre notre sécurité ou les rejeter et apparaître comme un hors la loi.
L’article 51 de la Charte de l’ONU prévoit deux cas où le recours à la force est autorisé : en cas de légitime défense suite à une agression ou avec l’aval du Conseil de sécurité. Malheureusement, le terme d’agression se réduit à l’invasion, pas au fait d’abriter sur son sol des milliers de meurtriers anti-américains. Ainsi, si avant le 11 septembre, nous avions été détruire des camps d’Al Qaïda en Afghanistan, nous aurions été qualifié d’agresseurs. Nous aurions également pu demander l’accord du Conseil de sécurité, mais est-ce que les Russes, les Chinois et les Français nous l’auraient accordé ?
En d’autres termes, avec les règles de l’ONU, on ne peut combattre les terroristes qu’une fois qu’ils ont mené une attaque. À une époque où des groupes fanatiques tentent d’acquérir des armes pouvant causer des centaines de milliers de morts, ce n’est pas acceptable. Les règles actuelles sont obsolètes et il faut donc en définir de nouvelles qui reconnaissent qu’abriter des terroristes est une agression.
Il ne sera malheureusement pas facile de faire adopter ces changements car de nombreux pays, même parmi nos alliés traditionnels, sont plus préoccupés par l’obstruction contre la puissance américaine que par la guerre au terrorisme, tant que nous restons la cible. Par ailleurs, la France de Jacques Chirac utilise l’ONU pour nous présenter comme un pays hors la loi afin de construire une Union européenne bâtie comme un contrepoids contre nous.
Le monde a changé et si l’ONU ne veut pas prendre part à la guerre au terrorisme, nous ne devons pas prendre part à l’ONU.
« U.N. Should Change — or U.S. Should Quit », par David Frum et Richard Perle, Los Angeles Times, 23 janvier 2004.
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